Quand Marion Maréchal ne met pas le genou à terre, réactions des médias

Chaque fois que Marion Maréchal prend la parole, sur un sujet ou un autre, les principaux lieux de pouvoir, médiatiques et politiques, réagissent au quart de tour. Petite vue d’ensemble, suite à la vidéo publiée par Marion Maréchal sur les réseaux sociaux dans la nuit du mercredi 10 au jeudi 11 juin 2020.

La vidéo de Marion Maréchal a d’abord été relayée tôt le matin du jeudi 11 juin, dans son intégralité, par Valeurs Actuelles, accompagnée d’un court article en faisant ressortir les éléments essentiels.

Quand Marion Maréchal ne met pas le genou à terre, réactions des médias

Marion Maréchal indique

« Je n’ai pas à m’excuser en tant que blanche et en tant que Française. Vous voyez à quoi on est réduit en devant se positionner de la sorte ? ». Un premier point important car il ne sera ensuite pas relayé avec honnêteté par tous les médias convenus. Dans cette phrase, la jeune directrice de l’ISSEP de Lyon s’étonne de devoir en être réduite, par la racialisation actuelle des débats, autour d’une « nouvelle » question noire, à devoir se caractériser en tant que « blanche et en tant que Française ». La phrase indique clairement que cette caractérisation est une conséquence.
« Je n’ai pas à m’excuser pour la mort d’un Afro-Américain aux États-Unis. Je n’ai pas à m’excuser pour la mort d’un délinquant, Adama Traoré, une mort accidentelle qui a eu lieu à la suite d’une interpellation qui n’était pas liée, c’est important de le rappeler, à sa couleur de peau, mais aux crimes qu’il aurait commis, lui et sa famille ».

« Je n’ai pas à m’excuser parce que je n’ai pas colonisé, je n’ai colonisé personne, je n’ai mis personne en esclavage de la même manière que tous ces groupes politiques et tous ces militants politiques eux-mêmes n’ont jamais été colonisés ou mis en esclavage ».

Elle refuse d’obéir à ceux qui « demandent non seulement de nous mettre à genoux, mais en plus de salir la mémoire de nos ancêtres, de cracher sur notre histoire, de purger notre héritage, d’abattre nos statues ».

Et s’en prend à un gouvernement qui, incontestablement, plie devant une « dictature » de l’émotion menée par des minorités. Rappelons que les manifestations « noires » en France sont évaluées à environ 25 000 personnes, dont beaucoup sont clairement identifiables comme étant des militants politiques prenant prétexte de la situation.

Les réactions des médias

Vers 7h30, jeudi 11 juin, sur LCI, pour l’un de ses nombreux éditoriaux dans les médias, Jean-Michel Aphatie crée une petite surprise en déclarant : « Marion Maréchal a raison d’affirmer qu’elle n’a pas à s’excuser en tant que blanche ». Le journaliste a compris la nature du danger que représentent les courants prétendument antiracistes mais concrètement indigénistes et racialistes, à la fois racistes envers les blancs, mais aussi les asiatiques, et haineux contre la France. Aphatie étant un vieux roublard des médias sait qu’il doit « protéger » cette affirmation, il terminera donc en regrettant que Marion Maréchal ne termine pas sa vidéo en mettant sur un pied d’égalité blancs et noirs. Cela ne mange pas de pain, comme il aime à dire, mais lui permet d’éviter tout risque d’accusation de contamination.

Pour 20 Minutes, c’est « l’ex-députée d’extrême-droite » qui s’exprime. L’expression suffit à donner le ton et l’angle, ce média usant de l’expression « extrême-droite », comme il est d’usage, dans la majorité des médias français, expression qui tombe même maintenant sur Michel Onfray, afin de discréditer toute pensée différente. Pour le reste, ce média, comme il en a l’habitude, recopie la dépêche de l’AFP.

Dans un premier temps, jeudi 11 au matin, c’est ce que font la majorité des médias : reprendre d’une façon ou d’une autre les principaux extraits de la vidéo en s’appuyant sur la dépêche de l’AFP. Cela concerne par exemple RTL, Le Point, Le Figaro, Le Midi Libre, Les Dernières Nouvelles d’Alsace, BFMTV (qui ajoute cependant l’expression « propos polémiques »), Paris Match, Sud-Ouest, LCI, Le Parisien… Pour alnas.fr ou « toute l’actualité francophone du musulman », le titre est : « Les propos hallucinants de Marion Maréchal ».

Le ton évolue dans la journée, quand Marine Le Pen entre en scène

Le Figaro donne rapidement une synthèse : « L’ancienne députée du FN a voulu répondre à certains mouvements «anti-racistes» en affirmant qu’elle n’avait « pas à s’excuser en tant que blanche, en tant que Française ». « Se mettre sur un plan racial, c’est tomber dans un double piège », lui a répondu sa tante, Marine Le Pen. »

Le fait est que, dans la journée du 11 juin, Marine Le Pen est intervenue, de façon étonnante, dans ce débat pour contredire sa nièce et indiquer que, quant à elle, elle se situait sur « un plan républicain ». Une intervention qui traduit un malaise au sein du RN et qui tendrait à laisser entendre que la ligne actuelle, souverainiste étatiste ayant laissé de côté toute question de civilisation, est discutée ?

Cette intervention est reprise soit directement par tous les médias, soit indirectement par remise à jour des articles. Marine Le Pen est alors une sorte de pain béni qui permet aux médias de critiquer la position de Marion Maréchal en utilisant simplement les propos de sa tante, laquelle considère que la directrice de l’ISSEP Lyon est « tombée dans le double piège » des indigénistes et de l’américanisation « de notre pays ».

Comment interpréter une telle intervention ? Il y a de l’aveuglement donc, au sein du RN, à ne pas vouloir voir que l’indigénisme raciste et identitaire noir, souvent musulman, est par nature lié aux États-Unis, mais pas uniquement : c’est à la naissance ou au développement d’un mouvement suprémaciste noir auquel nous assistons et Marine Le Pen, comme la majorité des médias ne le voient pas ?
Le RN de Marine Le Pen est-il devenu un parti en même temps « du système » et « diabolisé » ? Il n’est pas évident que ce soit tenable en termes électoraux.

* En tout cas, à compter de la prise de parole de Marine Le Pen, tous les articles sont réorientés en direction du « désaccord » entre les deux personnalités politiques. C’est alors le cas, outre Le Figaro, de : BFMTV (avec un titre d’une honnêteté intellectuelle flagrante : « Racisme : Maréchal contre Le Pen ? »), Le Huffpost, Le Parisien (avec un titre d’une grande « neutralité » journalistique : « L’éternel (non) retour de Marion Maréchal, recadrée par par Marine Le Pen sur l’affaire Traoré »), Le Point, Yahoo actualités, Sud-Ouest, RTL, Challenges

Les policiers des médias en réserve

Le Monde et Libération ne s’étant pas encore clairement exprimé en date du 12 juin 2020, il est probable que les « fins limiers » des deux journaux sont en train d’enquêter, imperméables gris et chapeaux sur la tête…

LCI a finalement invité Marion Maréchal ce même 11 juin 2020, ce fut l’occasion pour la jeune femme d’exprimer son inquiétude pour l’histoire de France « face à des gens qui cherchent à déconstruire et à culpabiliser l’occident en vue d’obtenir un certain nombre d’avantages ». Elle a précisé : « à l’aune des valeurs qui sont les nôtres aujourd’hui, avec ce type de raisonnement et bien je vous le dis franchement oui nous allons déboulonner Napoléon, oui nous allons déboulonner de Gaulle et nous allons déboulonner probablement tous les socialistes de la IIIe République qui ont fait la république universelle, qui est censée être la république des droits de l’Homme et qui a promu l’égalité des droits. »

Il est indéniable que la IIIe République et Jules Ferry, à l’origine de l’accroissement de la politique de colonisation, au nom des Lumières, risquent fort de disparaître des manuels scolaires… Un léger souci : les Lumières sont le socle de la République française. Il est tout aussi indéniable que les militants noirs et/ou d’extrême gauche qui s’agitent actuellement le font au nom du contraire de tout travail d’historien : l’anachronisme.

Une bonne nouvelle pour la France et l’Europe, cependant : la réponse de BHL, sur BFMTV, organisée très vite le 10 juin, est passée totalement inaperçue.

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