Pacte mondial pour les migrations : légitimation des migrations

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En juillet, l’ONU est arrivé à une version finalisée du projet de Pacte mondial pour les migrations, dont le contenu est aussi discret dans ses détails concrets que l’intitulé suggestif. « Pour les migrations ».
Non pour la régulation des migrations, mais … en soutien aux migrations ?
Alors que les peuples européens croulent sous une vague migratoire qu’ils rejettent de plus en plus violemment, notamment lors des élections, alors que les Etats n’arrivent plus à digérer, prendre en charge et gérer ces masses mouvantes et assez bien encadrées par des ONG elles-mêmes soutenues, l’ONU se prépare à lancer sa campagne de normalisation et de légitimation du nouveau monde : celui qui, grâce à ces « migrants » lancés à l’assaut des résistances étatiques et sociales, va consacrer le règne des individus-roi contre les peuples et les Etats.
Si de plus en plus d’Etats s’éloignent de ce suicide collectif, la France de Macron, elle, s’engage.
En revanche, six Etats membres – Hongrie, Autriche, République tchèque, Slovaquie, Croatie et Estonie – ont déjà annoncé qu’ils n’approuveraient pas le document onusien. Un septième, la Bulgarie, devrait les imiter. L’Italie est tentée.

Dans le cadre de l’ONU, des négociations ont été lancées dans la foulée des grandes vagues d’immigration qui se sont abattues sur l’Europe ces dernières années.

Ainsi, une Déclaration de New York a été adoptée en 2016, dans laquelle les Etats s’engagent à apporter leur aide aux personnes obligées de fuir. Soyons clairs, la discussion n’a pas pour but de limiter ces flux devenus incontrôlables et rejetés par les populations locales, comme le montrent les résultats électoraux, mais au contraire de les légitimer.
Car toute la dimension idéologique réside dans l’interprétation de cette obligation de fuir. Rappelons, que les réfugiés, justement réellement obligés de fuir, sont déjà protégés.
Mais peu de ces nouveaux immigrés entrent finalement dans la catégorie. Il faut donc déstructurer la catégorie des réfugiés pour y faire entrer ces masses mouvantes et créer des obligations à l’Etat.
Si hier le combat était un honneur, aujourd’hui la fuite est dans l’air du temps. Il s’agit d’un virage idéologique violent, qui entérine une vision atomisée de la société et le culte de l’individu.
Dans la déclaration de l’ONU de juillet 2018, les buts de ce Pacte mondial pour les migrations devant être signé au Maroc en décembre sont clairement posés :

L’accord constitue désormais une base pour améliorer la gouvernance et la compréhension internationale de la migration, pour relever les défis associés à la migration aujourd’hui, et pour renforcer la contribution des migrants et des migrations au développement durable.

Donc, malgré les problèmes sociaux dont la presse regorge, malgré le blocus politique imposé sur le sujet, nous revenons à l’incantation de l’immigration – une chance pour tous. Et il va falloir largement communiquer en ce sens.
Dans la résolution de l’ONU du 24 décembre 2017, qui n’a pas été particulièrement médiatisée, le principe de l’adoption de cette position idéologique est déjà posée. Voir notamment p.3 de la résolution, en ce qui concerne l’organisation de l’adoption de ce Pacte :

Dialogue 2 : « Partenariats et initiatives novatrices pour l’avenir » ; 16. Invite les États Membres et les parties prenantes intéressées à envisager, lors des dialogues, d’échanger leurs points de vue sur tous les aspects des migrations internationales, notamment la promotion et la protection des droits fondamentaux de tous les migrants, la contribution des migrants au développement durable, le partage des responsabilités et des possibilités, la coopération dans le domaine de la collecte et de l’analyse des données ainsi que la gouvernance ;

Ce Pacte, dont le contenu est encore moins médiatisé dans ses détails, est en revanche déjà l’objet d’un recul très net de certaines pays. Les Etats-Unis sont sortis des négociations.
La Hongrie, Israël, l’Autriche et la Bulgarie ne vont pas signer. La Suisse est divisée entre l’assemblée parlementaire qui s’oppose et l’exécutif qui va finalement soutenir. La Pologne s’interroge.
Donc, le quorum prévu pour l’adoption de ce Pacte est extrêmement bas. L’art. 19 de la résolution citée prévoit qu’un tiers des Etats présents est suffisant pour lancer les débats.
Et ces débats sont largement encadrés, car seules les personnes ayant obtenu une autorisation préalable peuvent prendre la parole, leur temps de parole peut-être unilatéralement limité et leur intervention doit strictement porter sur l’objet de la question (art. 20).
Difficile de parler véritablement de débats dans ce cas … Il faut dire que théoriquement le document final, ce Pacte mondial, doit être le reflet d’un consensus.
Ce Pacte n’est pas anodin, il acte une rupture idéologique. L’on ne parle plus du droit des peuples, l’on n’envisage plus la souveraineté des Etats, c’est la reconnaissance de la toute-puissance de la volonté d’un individu, de son droit à choisir le pays qui pourra lui apporter le plus grand confort matériel. Ce qu’assume l’ONU, notamment ici dans ses pressions exercées contre la Suisse :

Latif Alabdullah, 25 ans, récemment arrivé en Suisse, souhaite trouver les choses habituelles dont tout nouvel arrivant espère bénéficier, quel que soit le pays: un logement décent, un emploi correct et la possibilité de prendre un nouveau départ. Depuis son arrivée à Genève il y a 18 mois, il attend une réponse à sa demande d’asile et s’inquiète de son sort si sa demande était rejetée. Le passeport de Latif Alabdullah ne lui laisserait d’autre choix que de retourner en Syrie où il devrait accomplir son service militaire

Donc, soit l’on reconnaît que ce jeune homme, en pleine force de l’âge, ne risque pas de répressions spécifiques liées à ses convictions politiques, religieuses, etc. dans son pays, et il doit alors défendre sa patrie, en l’occurrence en guerre contre le terrorisme, ce qui finalement est l’obligation de tous les citoyens envers leur pays, soit l’on reconnaît le droit de chacun d’aller chercher un pays dans lequel il aura un confort matériel auquel il lui est difficile de prétendre dans son pays d’origine, sans que le pays de destination ne puisse décider qui recevoir ou non.
C’est bien de cela qu’il s’agit, quel que soit l’emballage médiatique. L’individu contre le peuple. L’individu contre l’Etat. La négation des peuples et des Etats dans leur essence. La réduction de l’Etat à un prestataire de services qui doit être « efficace », sans avoir la possibilité de faire de choix politiques. La réduction des peuples à des agrégats improbables d’individualités errantes.
C’est justement ce monde peu attrayant que l’ONU prépare. C’est justement ce qui entre dans les visions politiques de Macron.

Un groupe de militants radié de la France insoumise pour avoir organisé une réunion sur l’islamisme dans les syndicats

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Très engagé dans la défense de la laïcité, le groupe d’appui parisien de la France insoumise « JR Hébert » a disparu sans explication de la plateforme numérique du mouvement de Jean Luc Mélenchon. En cause, l’organisation d’un débat sur « l’entrisme islamiste »…

« Bannis sans sommation ». A la France insoumise, les procédures d’exclusion sont aussi brutales que nébuleuses. C’est ce qu’ont pu constater les militants du groupe d’appui « JR Hébert », basé dans le 18e arrondissement de Paris.

Comme le révolutionnaire « enragé » Jacques-René Hébert, auquel leur nom fait référence et qui fut guillotiné sur ordre de Robespierre en 1794, ces Insoumis déterminés ont vu le couperet leur tomber sur la tête : à la suite de l’organisation d’un débat sur le communautarisme, leur groupe a disparu de la plateforme numérique de la France insoumise.

En d’autres termes, ils ne sont plus reconnus comme des militants par le mouvement dont ils continuent à se réclamer. Une exclusion qui pose question, alors que LFI paraît divisée en interne sur le sujet de la laïcité.

Intimidations externes… et internes à LFI

Tout part d’une affiche tonitruante, placardée dans le 18e par les militants du groupe JR Hébert début novembre. Celle-ci annonce l’organisation d’une « soirée-débat en musique sur le thème : entrisme islamiste dans le mouvement syndical« , le 9 novembre dans un café de la rue de l’Olive. Gérald Briant, adjoint communiste à la mairie d’arrondissement, tombe sur la pancarte et la publie sur Twitter, assorti du commentaire : « Vu dans le 18e. Hallucinant. »

La réunion fait beaucoup parler à gauche. Et le groupe JR Hébert indique à Marianne avoir reçu de nombreuses pressions en amont : « Notre première affiche a été arrachée et couverte par des pancartes de la Confédération nationale du travail (un syndicat anarchiste révolutionnaire, ndlr) », témoigne Youcef Hadbi, une des figures du groupe.

Les militants décident alors de faire la publicité de l’événement sur le site de la France insoumise. Mais à la suite du tweet de Gérald Briant, les interpellations se multiplient.

Elles viennent d’abord de l’extérieur : la Coordination contre le racisme et l’islamophobie (CRI), une association concurrente du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) et jugée plus radicale, passe des coups de fil décrits par Youcef Hadbi comme relevant « de l’intimidation« . Fabien Marcot, militant de gauche radicale actif dans le 18e, voit dans l’organisation de la soirée une « nouvelle preuve de la dangereuse dérive » de la France insoumise, et interpelle directement sur Twitter les Insoumis Eric Coquerel, Alexis Corbière, Manuel Bompard et Danièle Obono.

Décidé à calmer le jeu mais déterminé à ne pas céder, le groupe se réunit et décide de « changer le nom de la réunion pour le rendre moins polémique » : « l’entrisme islamiste dans le milieu syndical » cède alors la place au « communautarisme en milieu syndical« .

Rien n’y fait : la remise en cause atteint désormais les cercles de la France insoumise. Sans explication, l’événement disparaît de la plateforme numérique. Les militants de JR Hébert reçoivent alors, par le biais d’intermédiaires, des « conseils » émanant du directeur des campagnes de LFI Manuel Bompard, décrit comme le « patron » du mouvement : « Abandonnez la réunion et rentrez dans le rang ».

Une mise en garde vaine : les militants maintiennent la tenue de leur débat. La sanction est immédiate : le groupe JR Hébert est effacé des radars de LFI, sans explication. « Le ménage a été fait« , se félicite Gérald Briant.  (…)

Le « décolonialisme », une stratégie hégémonique : l’appel de 80 intellectuels

Ils sont philosophes, historiens, professeurs… Ils dénoncent des mouvances qui, sous couvert de lutte pour l’émancipation, réactivent l’idée de « race ».

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C‘est au rythme de plusieurs événements universitaires et culturels par mois que se multiplient les initiatives militantes portées par le mouvement « décolonial » et ses relais associatifs (1). Ces différents groupes sont accueillis dans les plus prestigieux établissements universitaires (2), salles de spectacle et musées (3). Ainsi en est-il, par exemple, du séminaire « Genre, nation et laïcité » accueilli par la Maison des sciences de l’homme début octobre, dont la présentation regorge de références racialistes : « colonialité du genre », « féminisme blanc », « racisation », « pouvoir racial genré » (comprendre : le pouvoir exercé par les « Blancs », de manière systématiquement et volontairement préjudiciable aux individus qu’ils appellent « racisés »).

Or, tout en se présentant comme progressistes (antiracistes, décolonisateurs, féministes…), ces mouvances se livrent depuis plusieurs années à un détournement des combats pour l’émancipation individuelle et la liberté, au profit d’objectifs qui leur sont opposés et qui attaquent frontalement l’universalisme républicain : racialisme, différentialisme, ségrégationnisme (selon la couleur de la peau, le sexe, la pratique religieuse). Ils vont ainsi jusqu’à invoquer le féminisme pour légitimer le port du voile, la laïcité pour légitimer leurs revendications religieuses et l’universalisme pour légitimer le communautarisme. Enfin, ils dénoncent, contre toute évidence, le « racisme d’Etat » qui sévirait en France : un Etat auquel ils demandent en même temps – et dont d’ailleurs ils obtiennent – bienveillance et soutien financier par le biais de subventions publiques.

La stratégie des militants combattants « décoloniaux » et de leurs relais complaisants consiste à faire passer leur idéologie pour vérité scientifique et à discréditer leurs opposants en les taxant de racisme et d’islamophobie. D’où leur refus fréquent de tout débat contradictoire, et même sa diabolisation. D’où, également, l’utilisation de méthodes relevant d’un terrorisme intellectuel qui rappelle ce que le stalinisme avait naguère fait subir aux intellectuels européens les plus clairvoyants.

C’est ainsi qu’après les tentatives d’ostracisation d’historiens (Olivier Pétré-Grenouilleau, Virginie Chaillou-Atrous, Sylvain Gouguenheim, Georges Bensoussan), de philosophes (Marcel Gauchet, Pierre-André Taguieff), de politistes (Laurent Bouvet, Josepha Laroche), de sociologues (Nathalie Heinich, Stéphane Dorin), d’économistes (Jérôme Maucourant), de géographes et démographes (Michèle Tribalat, Christophe Guilluy), d’écrivains et essayistes (Kamel Daoud, Pascal Bruckner, Mohamed Louizi), ce sont à présent les spécialistes de littérature et de théâtre Alexandre Gefen et Isabelle Barbéris qui font l’objet de cabales visant à les discréditer. Dans le domaine culturel, l’acharnement se reporte sur des artistes parmi les plus reconnus pour les punir d’avoir tenu un discours universaliste critiquant le différentialisme et le racialisme.

La méthode est éprouvée : ces intellectuels « non conformes » sont mis sous surveillance par des ennemis du débat qui guettent le moindre prétexte pour les isoler et les discréditer. Leurs idées sont noyées dans des polémiques diffamatoires, des propos sont sortis de leur contexte, des cibles infamantes (association à l’extrême droite, « phobies » en tout genre) sont collées sur leur dos par voie de pétitions, parfois relayées dans les médias pour dresser leur procès en racisme… Parallèlement au harcèlement sur les réseaux sociaux, utilisés pour diffuser la calomnie, ces « anti-Lumières » encombrent de leurs vindictes les tribunaux de la République.

Nos institutions culturelles, universitaires, scientifiques (sans compter nos collèges et lycées, fortement touchés) sont désormais ciblées par des attaques qui, sous couvert de dénoncer les discriminations d’origine « coloniale », cherchent à miner les principes de liberté d’expression et d’universalité hérités des Lumières. Colloques, expositions, spectacles, films, livres « décoloniaux » réactivant l’idée de « race » ne cessent d’exploiter la culpabilité des uns et d’exacerber le ressentiment des autres, nourrissant les haines interethniques et les divisions. C’est dans cette perspective que s’inscrit la stratégie d’entrisme des militants décolonialistes dans l’enseignement supérieur (universités ; écoles supérieures du professorat et de l’éducation ; écoles nationales de journalisme) et dans la culture.

La situation est alarmante. Le pluralisme intellectuel que les chantres du « décolonialisme » cherchent à neutraliser est une condition essentielle au bon fonctionnement de notre démocratie. De surcroît, l’accueil de cette idéologie à l’université s’est fait au prix d’un renoncement à l’exigence pluriséculaire de qualité qui lui valait son prestige.

Nous appelons les autorités publiques, les responsables d’institutions culturelles, universitaires, scientifiques et de recherche, mais aussi la magistrature, au ressaisissement. Les critères élémentaires de scientificité doivent être respectés. Les débats doivent être contradictoires. Les autorités et les institutions dont ils sont responsables ne doivent plus être utilisées contre la République. Il leur appartient, à tous et à chacun, de faire en sorte que cesse définitivement le détournement indigne des valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité qui fondent notre démocratie§

1. Par exemple : Parti des Indigènes de la République, Collectif contre l’islamophobie en France, Marche des femmes pour la dignité, Marches de la dignité, Camp décolonial, Conseil représentatif des associations noires, Conseil représentatif des Français d’outre-mer, Brigade antinégrophobie, Décoloniser les arts, Les Indivisibles (Rokhaya Diallo), Front de mères, collectif MWASI, collectif Non MiXte.s racisé.e.s, Boycott désinvestissement sanctions, Coordination contre le racisme et l’islamophobie, Mamans toutes égales, Cercle des enseignant.e.s laïques, Les Irrécupérables, Réseau classe/genre/race.

2. Par exemple : Collège de France, Institut d’études politiques, Ecole normale supérieure, CNRS, EHESS, université Paris-VIII Vincennes-Saint-Denis, université Paris-VII Diderot, université Panthéon-Sorbonne Paris-I, université Lumière-Lyon-II, université Toulouse-Jean-Jaurès.

3. Par exemple : Philharmonie de Paris, Musée du Louvre, Centre dramatique national de Rouen, Mémorial de l’abolition de l’esclavage, Philharmonie de Paris, musée du Louvre, musée national Eugène-Delacroix, scène nationale de l’Aquarium.

Les signataires

Waleed Al-Husseini, essayiste Jean-Claude Allard, ancien directeur de recherche à l’Iris Pierre Avril, professeur émérite de l’université Panthéon-Assas Vida Azimi, directrice de recherche au CNRS – Elisabeth Badinter, philosophe Clément Bénech, romancier Michel Blay, historien et philosophe des sciences Françoise Bonardel, philosophe Stéphane Breton, ethnologue et cinéaste Virgil Brill, photographe Jean-Marie Brohm, sociologue Sarah Cattan, journaliste Philippe de Lara, philosophe Maxime Decout, maître de conférences et essayiste Bernard de La Villardière, journaliste Jacques de Saint-Victor, professeur des universités et critique littéraire Aurore Després, maître de conférences Christophe de Voogd, historien et essayiste Philippe d’Iribarne, directeur de recherche au CNRS Arthur Dreyfus, écrivain, enseignant en cinéma David Duquesne, infirmier Zineb El Rhazaoui, journaliste Patrice Franceschi, aventurier et écrivain Jean-Louis Fabiani, sociologue Alain Finkielkraut, philosophe et académicien Renée Fregosi, philosophe et politologue Jasmine Getz, universitaire Jacques Gilbert, professeur des universités Marc Goldschmit, philosophe Philippe Gumplowicz, professeur des universités Claude Habib, professeure des universités et essayiste Noémie Halioua, journaliste Marc Hersant, professeur des universités Marie Ibn Arabi, professeure agrégée de philosophie Pierre Jourde, écrivain Gaston Kelman, écrivain Alexandra Lavastine, philosophe Françoise Lavocat, professeure de littérature comparée Barbara Lefebvre, enseignante et essayiste Jean-Pierre Le Goff, sociologue Damien Le Guay, philosophe Noëlle Lenoir, avocate au barreau de Paris Anne-Marie Le Pourhiet, professeure de droit public Laurent Loty, chercheur au CNRS Catherine Louveau, professeure émérite Yves Mamou, journaliste Laurence Marchand-Taillade, présidente de forces laïques Jean-Claude Michéa, philosophe Isabelle Mity, professeure agrégée Yves Michaud, philosophe Franck Neveu, professeur des universités en linguistique Pierre Nora, historien et académicien Fabien Ollier, directeur des éditions QS ? Mona Ozouf, historienne et philosophe Patrick Pelloux, médecin – René Pommier, universitaire et essayiste Céline Pina, essayiste Monique Plaza, docteure en psychologie Michaël Prazan, cinéaste, écrivain Charles Ramond, professeur des universités et philosophe Philippe Raynaud, professeur des universités et politologue – Dany Robert-Dufour, professeur des universités, philosophe Robert Redeker, philosophe Anne Richardot, maître de conférences des universités Pierre Rigoulot, essayiste – Jean-Pierre Sakounprésident du Comité Laïcité République – Philippe San Marco, essayiste Boualem Sansal, écrivain Jean-Paul Sermain, professeur des universités en littérature française Dominique Schnapper, politologue Jean-Eric Schoettl, juriste Patrick Sommier, homme de théâtre Véronique Taquin, professeure et écrivaine Jacques Tarnero, chercheur et essayiste Carine Trévisan, professeure des universités en littérature Michèle Tribalat, chercheuse démographe – Caroline Valentin, avocate et éditorialiste André Versaille, écrivain et éditeur Ibn Warraq, écrivain Aude Weill Raynal, avocate Yves Charles Zarka, professeur des universités en philosophie.

Trafic : 600 automobilistes ont obtenu leur permis de conduire de manière indue…

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Les conducteurs n’avaient jamais passé l’examen du Code, et certains ne savaient pas lire.

Cinq personnes ont été interpellées le 12 novembre dernier, dans la plus grande discrétion. Les individus sont soupçonnés d’avoir organisé un système de fraude à l’obtention des permis de conduire, révèle Le Point.

Vaste coup de filet dans le Sud

Les interpellations ont été réalisées à Marseille, Nice et La Seyne-sur-Mer. Les cinq suspects ont été mis en examen et  les deux principaux organisateurs ont été incarcérés. Leurs trois complices ont été laissés libres sous contrôle judiciaire.

600 permis de conduire délivrés sans obtention du Code

Les trafiquants avaient bien huilé leur arnaque : ils substituaient la personne qui devait passer l’examen du Code de la Route, par une autre lui ressemblant, et calée en la matière. Il s’agit d’une technique dite du « look-alike », souvent utilisée dans les réseaux d’aide à l’immigration irrégulière, précise le quotidien.

Les vrais candidats obtenaient ainsi leur certificat de réussite au Code sans l’avoir passé. Il ne leur restait ensuite qu’à passer l’examen pratique. 600 permis ont ainsi été obtenus indûment.

Royame-Uni : De la matière fécale décelée sur tous les écrans tactiles de McDonald’s testés, selon une étude.

Il est important de se laver les mains avant de passer à table…

Ce mercredi, une étude publiée dans le journal Metro, réalisée en partenariat avec l’Université métropolitaine de Londres, a mis en lumière de nouveaux nids à bactéries.

Les écrans tactiles des fast-food

Des échantillons relevés dans huit restaurants McDonald’s de Londres et Birmingham ont révélé la présence de traces de selles. Les prélèvements ont tous été pratiqués sur la surface des écrans tactiles de ces établissements.

Listeria, staphylocoque

En plus de matière fécale, les chercheurs ont découvert des traces de staphylocoque sur l’un des échantillons. Cette bactérie peut provoquer une intoxication sanguine grave. La listeria a aussi été détectée, causant un risque grave pour les femmes enceintes, notamment.

 « Surpris de la quantité de bactéries fécales »

Le co-auteur de l’étude a affirmé que les chercheurs se sont dits « tous surpris de la quantité de bactéries intestinales et fécales présentes sur les machines ».

De son côté, McDonald’s a tenu à préciser que les écrans sont « nettoyés régulièrement ».

 

L’Afrique de l’Est n’est peut-être pas le seul berceau de l’humanité

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ARCHEOLOGIE La découverte, en Algérie, d’outils remontant à 2,4 millions d’années relance l’hypthèse d’un «un scénario d’origines multiples»…

Va-t-il falloir réécrire les livres de biologie ? Des archéologues ont découvert en Algérie des outils en pierre taillée remontant à 2,4 millions d’années, bien plus anciens que ceux trouvés dans cette région jusqu’à présent, ce qui pourrait remettre en cause l’Afrique de l’Est comme berceau unique de l’humanité, selon des travaux publiés jeudi dans la prestigieuse revue Science.

Les galets en calcaire et en silex taillés ont été découverts à Sétif, à 300 km à l’est d’Alger, par une équipe de chercheurs internationaux dont des chercheurs algériens. Les outils ressemblaient exactement à ceux dits Oldowan, trouvés jusqu’alors principalement en Afrique de l’Est. Ils ont aussi déterré à proximité des dizaines d’ossements animaux fossilisés, présentant ce qui ressemble à des marques d’outils – de véritables outils de boucherie préhistoriques. Ces ossements proviennent d’ancêtres crocodiles, éléphants, hippopotames ou encore girafes.

Le modèle traditionnel remis en cause

Depuis des décennies, l’Afrique de l’Est est considérée comme le berceau de l’humanité. C’est là qu’on a retrouvé le squelette partiel de Lucy, l’australopithèque – désormais considéré comme comme branche collatérale du genre Homo, et pas un ancêtre – qui remonte à 3,2 millions d’années. Et puis on y a trouvé les outils les plus anciens de l’Homo Habilis : 2,6 millions d’années.

La découverte annoncée jeudi, sur le site de, rivalise désormais avec cette période. Cela pourrait signifier que les techniques d’outils sont rapidement sorties d’Afrique de l’Est. Autre hypothèse avancée par les chercheurs : « un scénario d’origines multiples des anciens hominidés et des technologies lithiques, à la fois en Afrique de l’Est et du Nord ». « Le site de Ain Lahnech est le deuxième plus ancien au monde après celui de Kouna en Ethiopie qui remonte à 2,6 millions d’années, considéré comme le berceau de l’humanité », explique à l’AFP le professeur Mohamed Sahnouni, qui a dirigé l’équipe de recherche et travaille depuis des années sur ce site.

A suivre : le Sahara

Les ancêtres de l’homme étaient donc présents en Afrique du Nord au moins 600.000 ans plus tôt que ce que les scientifiques croyaient jusqu’à maintenant. Auparavant, les plus vieux outils d’Afrique du Nord dataient de 1,8 million d’années, sur un site proche.

Aucun reste humain n’a été découvert : on ignore donc quelle espèce d’hominidés, quel ancien cousin d’Homo Sapiens (apparu lui bien plus tard), utilisait ces outils. Les fouilles ont été menées par des chercheurs de centres de recherche en Espagne, en Algérie, en Australie et en France.

La découverte ouvre la perspective de trouver « plus de matériaux archéologiques en Afrique du Nord et dans le Sahara », écrivent les chercheurs dans leur article, validé scientifiquement par un comité de lecture. Au passage, les chercheurs algériens, à l’instar du professeur Sahnouni, espèrent que cette découverte aura des retombées sur la recherche archéologique en Algérie.

«Gilets jaunes»: Soutien d’un conseil des droits de l’homme, manifestant blessé à la main… Le vrai du faux du mouvement

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Mort d’un manifestant, blessure à la main d’un autre, mystérieux soutien du « Conseil de Genève des droits de l’homme et de la justice » et un faux sosie, 20 Minutes revient sur des photos et des rumeurs qui circulent sur le mouvement des « gilets jaunes ».

  • Non, un manifestant n’est pas mort samedi

La rumeur a été relayée par des blogs conspirationnistes. Ceux-ci ont publié une vidéo dans laquelle une femme portant un gilet jaune explique qu’une personne a été tuée lors de la manifestation samedi sur les Champs-Elysées. « Il a été déclaré mort par les pompiers », explique la femme à son auditoire. Contactés par 20 Minutes, les pompiers de Paris indiquent « ne pas avoir de notion de victime décédée sur cette manifestation ».

  • ​​Qu’est-ce que le « Conseil de Genève des droits de l’homme et de la justice », qui appelle le gouvernement à répondre aux « gilets jaunes » ?

Dans un post de blog publié le 25 novembre, le « Conseil de Genève des Droits de l’Homme et de la Justice » appelle « le gouvernement français à répondre aux demandes des gilets jaunes ». Ce post a été partagé des milliers de fois sur Facebook.

« Le Conseil de Genève des Droits de l’Homme et de la Justice a appelé samedi le gouvernement français à respecter l’escalade des manifestations populaires dans le pays, à répondre à ses demandes et à s’abstenir de toute répression du droit de manifestation et de réunion pacifique garanti par le droit international », est-il écrit dans cette note de blog. L’organisation qualifie le mouvement de protestation « d’automne français. »

Une organisation bien peu transparente

Cette organisation est différente du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, lui aussi installé à Genève. Peu d’informations sur la composition de ce « Conseil de Genève » sont disponibles sur son site internet. Dans la rubrique « à propos de nous », il se définit comme une « organisation non gouvernementale », « vouée à la promotion du respect de l’éthique, des principes et des normes relatifs aux droits de l’homme. » Aucun nom de membre n’est indiqué.

Le site internet a été créé en mai 2018 en anglais et en arabe. Il existe en français depuis octobre. En juin, ce « Conseil de Genève » a organisé un séminaire au Danemark sur les droits de l’homme en Arabie saoudite. Un membre du parti social démocrate danois aurait participé à ce séminaire. Contacté par 20 Minutes, le parti n’était pas en mesure de confirmer si l’homme est bien membre des sociaux-démocrates. 20 Minutes a contacté d’autres participants de ce séminaire, sans retour de leur part.

Une deuxième organisation similaire

Le 19 novembre, ce Conseil de Genève a publié une note de blog en français présentée comme une dépêche de l’agence Reuters. Dans la version anglaise du site, il n’est plus fait mention de l’agence de presse. Cette fausse dépêche n’est disponible que sur le site du « Conseil de Genève ».

Cette note de blog cite trois organisations qui appellent conjointement « la communauté internationale à prendre fermement position contre les violations des droits de l’Homme en Arabie saoudite ». Sont signataires de cet appel le « Conseil de Genève », « l’Institut francophone des libertés » et la « Fédération internationale des droits de l’Homme et du développement », dont le responsable est un Palestinien.

Point troublant, cet « Institut francophone des libertés » possède un site internet qui est fortement inspiré de celui du « conseil de Genève » et qui a lui aussi été créé en mai 2018. La rubrique « à propos » des deux sites est quasiment identique.

  • Une porte-parole des « gilets jaunes » identifiée (à tort) auprès de Macron
Le comparatif viral sur les réseaux sociaux
Le comparatif viral sur les réseaux sociaux – capture d’écran

Le même type d’intox a déjà été repéré chez les « gilets jaunes » : certains de leurs leaders seraient en fait des « taupes » au service du gouvernement, à l’instar de Jean-Baptiste Hubert, coorganisateur d’un des blocages du 17 novembre dans l’Aisne. Marine Charrette-Labadie, l’une des huit porte-parole officiels du mouvement, en est victime à son tour, par le biais d’un photomontage très partagé. On y voit une capture d’écran de la jeune femme à lunettes, lors de son interview par BFM-TV, à côté d’une autre image où l’on distingue une femme à la monture similaire, derrière Emmanuel Macron.

Cette ressemblance a visiblement suffi à convaincre nombre d’internautes, à commencer par l’auteur du post Facebook viral : « MEFIANCE : ETRANGE RESSEMBLANCE, EN EFFET ! Voici la photo de la gamine de 22 ans faisant partie des 8 personnes censées être nos porte-parole. A côté de cette photo, vous pouvez voir une photo de Macron avec des personnes derrière lui, et dans ces personnes, on voit une jeune fille pouvant être la jumelle de la porte-parole. On change de coupe de cheveux et le tour est joué. »

La femme visible derrière Emmanuel Macron n’a pourtant rien à voir avec la porte-parole des « gilets jaunes » de Corrèze puisqu’il s’agit de l’une de ses attachées de presse, Marion Beyret. « C’est bien moi [à l’époque où je travaillais pour] La République en marche », confirme cette dernière à 20 Minutes. Ce qui explique sa présence aux côtés du futur président lors de cette interview réalisée par Quotidien le 23 avril 2017, alors qu’il fêtait sa victoire au premier tour de l’élection présidentielle dans la célèbre brasserie parisienne La Rotonde.

En outre, une comparaison entre la photo de profil Twitter de Marion Beyret et une autre capture d’écran tirée d’une intervention de Marine Charrette-Labadie sur LCI permet de mettre à mal cette « étrange ressemblance ».

Marine Charrette-Labadie, porte-parole des « gilets jaunes »
Marine Charrette-Labadie, porte-parole des « gilets jaunes » – capture d’écran
  • Non, un gendarme anonyme n’a pas apporté son soutien aux « gilets jaunes »

« Un message de la gendarmerie », écrit cet internaute en légende d’une photo qui met en scène un gendarme portant un bout de papier sur lequel il est écrit « ne lâchez rien !! ». L’internaute a posté la photo, repérée par AFP Factuel, sur Facebook le 24 novembre, journée de manifestations dans toute la France.

Cette photo date au moins d'octobre 2016.
Cette photo date au moins d’octobre 2016. – Capture d’écran Facebook

La photo a été partagée plus de 184.000 fois. Pourtant, elle n’a pas été prise cette année. Grâce à une recherche inversée d’images, on la retrouve sur un blog. La publication remonte à octobre 2016.

  • Oui, un « gilet jaune » a bien eu la main arrachée à Paris

Si nombre d’images d’affrontements entre forces de l’ordre et manifestants qui circulent depuis plusieurs semaines sont sorties de leur contexte, d’autres sont authentiques. A l’instar de la vidéo, particulièrement violente, montrant plusieurs personnes tenter de venir en aide à un « gilet jaune » à la main arrachée alors qu’il manifestait à Paris le 24 novembre.

Plusieurs médias s’étaient fait l’écho de cette information sur Twitter en fin de journée. « On vient de croiser un jeune homme la main à moitié arrachée par une grenade (on ignore le modèle) » rapportait ainsi la revue Ballast, au même titre que l’hebdomadaire Lundi matin : « Avenue Franklin-Roosevelt, un homme a la main arrachée, la police continue de gazer là où d’autres manifestants tentent de le prendre en charge. Très très violent »

Contacté par 20 Minutes, le journaliste de Lundi matin présent sur place raconte : « Juste avant 18 heures, les policiers évacuaient les Champs-Elysées alors que l’ambiance était calme, il n’y avait absolument aucun affrontement. Ils envoyaient des grenades lacrymogènes de près et de loin, comme ils l’ont fait tout l’après-midi. »

« J’ai vu ce pauvre jeune homme qui a eu la mauvaise idée d’écarter la grenade à la main pour éviter qu’elle ne touche son cercle familial, et elle lui a explosé dans la main. Une fois blessé, un proche l’a transporté et déplacé […] à l’écart des [forces de l’ordre], qui ont relancé des gaz lacrymogènes », poursuit-il. Une blessure grave confirmée par Cyrille Choupas, le photographe de la revue Ballast : « Je n’ai pas vu l’explosion en soi [mais] j’ai vu le gamin avec la main en sang, sa mère était à côté. »

Deux personnes gravement blessées à la main

La préfecture de police de Paris nous indique en outre que le bilan humain de la journée du 24 novembre est de « 31 personnes blessées : 24 parmi les manifestants, dont une personne blessée sérieusement à la main, et 7 blessés parmi les forces de l’ordre, dont une sérieusement ».

Elle précise toutefois que la victime touchée à la main est une femme, qui se trouvait « sûrement dans le secteur des Champs-Elysées », confirmant ainsi une information de nos confrères de CheckNews, sur la prise en charge par les pompiers de deux personnes gravement blessées à la main ce jour-là.

«Gilets jaunes»: La pétition contre la hausse des prix du carburant récolte plus d’un million de signatures

pétition gilets jaunes

Plus d’un million de personnes ont signé la pétition, lancée fin octobre par l’une des figures des « gilets jaunes » en région parisienne, « pour une baisse des prix du carburant à la pompe ».

Lancée fin mai par Priscillia Ludosky, vendeuse de cosmétiques à Savigny-le-Temple (Seine-et-Marne), la pétition, en ligne sur la plateforme change.org, a connu un succès fulgurant depuis fin octobre, après avoir été relayée sur les réseaux sociaux et les médias dans le cadre du mouvement des « gilets jaunes ». C’est la deuxième pétition la plus signée depuis l’ouverture en 2012 de la plateforme change.org en France, derrière la pétition « Loi travail, non merci » (1,3 million) lancée en 2016 par Caroline de Haas.

Un simple constat sur sa facture

Priscillia Ludosky, reçue mardi soir par le ministre de la Transition écologique François de Rugy, avec un autre initiateur du mouvement des « gilets jaunes », avait indiqué la semaine dernière que l’idée de lancer cette pétition était « venue du simple constat que ma facture augmentait ». « J’ai voulu savoir pourquoi. Une recherche en a amené une autre, et j’ai trouvé que l’explication donnée par le gouvernement n’était pas très cohérente. J’ai voulu partager mon questionnement, avec les automobilistes pour voir s’ils se sentaient aussi concernés que moi et aussi m’adresser au ministère pour avoir des réponses », ajoutait-elle.

Change.org souligne que certaines pétitions internationales dépassent plusieurs millions de signataires. Mais « dans le cas de la pétition sur les prix du carburant, ce qui est exceptionnel, c’est que le mouvement a été lancé par une citoyenne éloignée de tout parti politique, syndicat ou association », a commenté Sarah Durieux, directrice France de change.org. Lancée en 2007, cette plateforme mondiale de pétitions est utilisée dans 196 pays.

«Gilets jaunes»: François Ruffin appelle Paris à soutenir le mouvement

ruffin

gilet jaune

Le député La France insoumise (LFI) François Ruffin a participé à un rassemblement organisé par le collectif « La fête à Macron » ce jeudi soir place de la République. « Si on veut un vrai mouvement national, il faut aussi que Paris se réveille, il faut que Paris […] se souvienne qu’il est le Paris révolutionnaire de 1789, de 1936, de 1945 et de mai 1968 », avait-il prévenu dans la journée. Et il a poursuivi dans cette voie.

« On ne demande pas aux gens qui sont ici de revêtir un « gilet jaune » »

Devant plus d’une centaine de personnes, il a évoqué les rassemblements de Nuit Debout et le mouvement des « gilets jaunes » « qui ne passe pas à Paris » et a invité à trouver des moyens d’action pour « lutter contre Macron et sa politique ». « Tant que nous sommes dans l’inaction, nous sommes avec le gouvernement », a-t-il précisé.

« Il faut des forces qui surgissent pour soutenir les “gilets jaunes” qui tiennent les ronds-points. On ne demande pas aux gens qui sont ici de revêtir un gilet jaune, mais de trouver des manières de lutter conformes à chacun […] et à Paris nous sommes à côté des lieux de pouvoir », a-t-il poursuivi.

François Ruffin a notamment invité à faire partir un cortège samedi pour rejoindre les « gilets jaunes » sur les Champs-Elysées. Dans la foule, Parisiens, Franciliens, ont également appelé à soutenir et faire durer ce mouvement.

« Il faut bloquer les lieux de pouvoir et de richesses »

« Oui, Paris et ses banlieues doivent y aller, se mobiliser samedi. Il faut bloquer les lieux de pouvoir et de richesses », estime une femme du Val-de-Marne, à la recherche d’un emploi. De son côté, un cheminot évoque la grève générale. « A l’image du mouvement des “gilets jaunes”, il faut construire une bataille tous ensemble. Nous sommes dans une situation convulsive », affirme-t-il. Et d’ajouter : « La colère n’est pas jaune, elle est de toutes nos misères ».

Aquarius, le navire humanitaire de la honte : il éliminait illégalement ses déchets dangereux

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C’est le navire de la honte, le navire de l’illégalité. Le bateau Aquarius des ONG SOS Méditerranée et Médecins sans frontières, ayant vocation à transporter illégalement des migrants en Europe, est à nouveau dans la tempête. Cette fois-ci, non à cause de son trafic humanitariste de clandestins, mais pour trafic illégal de déchets dangereux.

Selon le parquet italien, qui a ouvert une enquête, MSF aurait éliminé sans les trier des déchets « spéciaux » dans les ports italiens en les traitant comme des déchets urbains. L’opération appelée Borderless a déclenché la séquestration préventive de l’embarcation qui pour l’instant se trouve à Marseille et de 460 000 euros. 24 personnes sont mises en examen avec l’accusation d’avoir « systématiquement partagé, planifié et exécuté un projet d’élimination illégale d’une grande quantité de déchets dangereux à risque d’infection, sanitaire ou non, provenant des activités de secours des migrants à bord de la Vos Prudence et de l’Aquarius et combiné sans tri avec les déchets solides urbains, à l’occasion d’escales techniques et débarquements de migrants ». Les déchets incriminés proviendraient « des vêtements contaminés endossés par les extra-communautaires » et résulteraient aussi de déchets sanitaires infectieux : gale, hiv, méningite, tuberculose, seraient quelques unes des maladies potentiellement présentes dans ces éliminations illégales d’ordures.

Plusieurs ports italiens sont affectés par ces transgressions commises par les deux ONG patrouillant en Méditerranée et qui déversaient leurs déchets toxiques sans se préoccuper le moins du monde des risques sanitaires encourus par les populations locales. Au total, selon le parquet de Catane en Sicile, plus de 24 tonnes d’ordures dangereuses seraient concernées par ce trafic qui aurait ainsi procuré aux ONG une économie de 460 000 euros.

« J’ai bien fait de bloquer les navires des ONG, j’ai arrêté non seulement le trafic des immigrés mais de ce qui ressort aussi celui des déchets. #portichuisi («#portsfermés) »

a commenté le ministre de l’Intérieur Matteo Salvini.

Cette histoire de déchets dangereux, c’est une sale affaire qui entache l’honorabilité abusive de ces ONG donneuses de leçons écologiques et humanitaristes…

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