Après un viol et un meurtre en pleine rue à Clermont-Ferrand ,capitale auvergnate est-il sûr ?

Conceptual image of a sharp knife with blood on floor

C’est un constat qui n’aura échappé à aucun Clermontois : les agressions en pleine rue – parfois mortelles, comme samedi 22 septembre – se succèdent ces jours-ci dans le centre de la capitale auvergnate. La série en cours relance le débat sur l’insécurité soi-disant rampante au cœur de la ville.

Sale mois de septembre dans les rues de Clermont-Ferrand. Jusqu’à la fin de la semaine dernière, la liste cumulée des actes de violence commis sur la voie publique était déjà longue : passage à tabac de quatre piétons devant le local du Bastion social, rue de la Treille ; trentenaire blessé à coups de couteau près de la gare SNCF ; jeune homme dans un état critique après avoir été frappé à la tête avec un tesson de bouteille lors d’une rixe, place du Changil ; couple agressé pour un téléphone, près du square d’Assas.

Le bilan – non exhaustif – s’est alourdi de façon tragique pendant le week-end écoulé, avec deux crimes distincts commis en l’espace de quelques heures : un meurtre à l’arme blanche, samedi 22 septembre au soir, place de Jaude, et le viol d’une étudiante de 22 ans, place Salford, le matin même, par un inconnu que les policiers tentent d’identifier.

Une jeune femme violée en pleine rue à Clermont-Ferrand

Inquiétude et colère

À ce macabre enchaînement s’ajoutent les coups infligés à un jeune couple qui sortait de discothèque, dans le quartier Fontgiève, samedi matin encore. Dans cette dernière affaire, un récidiviste de 21 ans a été interpellé et condamné, dès lundi, à dix-huit mois de prison ferme.

Cette succession d’agressions de tous ordres, en pleine rue, provoque inquiétude et colère. Sur le site Web et la page Facebook de La Montagne, les réactions s’accumulent par centaines. Les internautes dénoncent un centre-ville « de plus en plus mal famé », dans lequel « la sécurité des habitants et des passants n’est plus assurée ».

« Clermont était une ville sûre, maintenant c’est fini », s’agace un abonné. « L’hypercentre devient une zone de non-droit. On ne sort plus sans avoir la peur au ventre », ajoute une lectrice, gagnée comme beaucoup d’autres par un « sentiment croissant d’insécurité ».

Le climat actuel et les derniers événements sont évidemment suivis de très près par la direction départementale de la sécurité publique. « Un viol dans la rue et un homicide (*) en l’espace d’une journée, c’est bien sûr dramatique, mais cela relève vraiment de l’exceptionnel. Dans toutes les grandes agglomérations, le centre-ville est le secteur le plus criminogène. Clermont n’échappe pas à la règle », pondère le capitaine Caroline Sauvat, de l’état-major de la DDSP 63.

« Un viol dans la rue et un homicide  en l’espace d’une journée, cela relève vraiment de l’exceptionnel »

Dans la capitale auvergnate comme ailleurs, la grande majorité des actes violents commis sur les places et trottoirs surviennent de nuit et en fin de semaine. « Il y a un souci avec les sorties de discothèques, entre le jeudi soir et le dimanche matin, poursuit le capitaine Sauvat. Dans ce créneau-là, les voleurs et les agresseurs ciblent une population fragilisée, car souvent jeune et alcoolisée. Mais là encore, ce n’est pas propre à Clermont. »

Un homme blessé de plusieurs coups de couteau devant la gare de Clermont-Ferrand (15/09/2018)

Au-delà de l’effet « loupe » sur la série en cours, la DDSP 63 assure par ailleurs que la délinquance dans la préfecture puydômoise reste « dans la fourchette basse des villes de même taille ». Une analyse qui semble confirmée par les chiffres.

Sur huit mois, les atteintes physiques sont en baisse

Faute de données spécifiques concernant les agressions sur la voie publique, quartier par quartier, il faut s’en remettre au recensement global des atteintes volontaires à l’intégrité physiques des personnes (AVIP), qui incluent aussi – entre autres – les violences intrafamiliales. À Clermont-Ferrand, ces AVIP sont passées de 1.405, sur les huit premiers mois de 2017, à 1.360 sur la même période en 2018. Soit une baisse de 3,2 %. Le recul est encore plus marqué en matière d’agressions dites « crapuleuses » (au premier rang desquelles les vols avec violences) : moins 20 % sur un an. Sachant que dans le même temps, le taux d’élucidation des AVIP a progressé de 35 % entre le 1er janvier et le 31 août 2018.

Comment la ville de Clermont-Ferrand a-t-elle dépensé son budget ? (juin 2018)

« La concomitance des deux faits très choquants, le week-end dernier, crée un émoi tout à fait compréhensible. Mais cela ne doit pas faire oublier tout le travail de présence des forces de l’ordre sur le terrain, au quotidien », ajoute-t-on du côté de la préfecture.

Un effort particulier a notamment été fait dans les secteurs qui concentrent de nombreux établissements festifs, comme la place Gaillard. Sur ces points sensibles, des patrouilles fixes sont déployées, la nuit venue, pour prévenir et/ou réprimer tout acte de « prédation ».

(*) Il s’agit du deuxième meurtre de l’année à Clermont-Ferrand, après celui d’un septuagénaire condamné plusieurs fois pour trafic de stupéfiants et retrouvé mort dans le coffre de sa voiture, le 12 juin, dans le quartier Saint-Jacques.

La réaction du maire. « Par-delà l’émotion légitime que ces actes criminels suscitent, il est de mon devoir de 1er magistrat d’exercer mes compétences avec responsabilité. J’ai eu une réunion aujourd’hui avec le Préfet pour évoquer ces crimes. Nos rencontres sont régulières pour évoquer les questions de sécurité », réagit ce mardi le maire de Clermont-Ferrand Olivier Bianchi dans un communiqué. « Pour répondre de la manière la plus efficace possible aux défis de sécurité, c’est à une bonne coopération police nationale-police municipale-justice que nous travaillons. »
Rappelant les efforts financiers réalisés en matière de vidéoprotection (450 000 euros), le premier magistrat de la cité auvergnate tient à préciser les prérogatives de chacun  : « Le maire exerce ses responsabilités en matière de tranquillité publique et de prévention ; la sécurité des personnes et des biens relevant de la police nationale. »

Stéphane Barnoin

Ali S. avait monté un deliveroo de la drogue : les clients qui passaient commande par téléphone étaient livrés ensuite à leur domicile.

Il fait une chaleur de taureau. La greffière et l’huissière ont retroussé les manches de leurs robes noires et, sur les bancs de la salle d’audience, le maigre public se liquéfie lentement. C’est que la salle d’audience de la 13e chambre du tribunal de Bobigny, « la chambre des stupéfiants », a cet inconvénient majeur de retenir la chaleur comme une serre de jardinier un jour de canicule.

Le 2 août 2018, au cœur de l’été, pendant que les Français se faisaient griller sur les plages, un drôle de procès s’est tenu ici. Celui d’un call-center de cocaïne. Quatre hommes comparaissent pour avoir participé à un réseau de livraison à domicile de stupéfiants dans le nord de Paris et en Seine-Saint-Denis, de janvier à juin 2018, façon Uber Eat ou Deliveroo. Sauf qu’en place de burgers et de sushis, ils apportaient à domicile de la coke, de la MDMA ou du shit. Un renseignement anonyme le 2 avril a mis la police sur leur piste. Les quatre lascars ont été arrêtés le 25 juin.

L’affaire raconte un petit morceau de notre époque. Car depuis 2014 environ, parallèlement à la vente de stup’ aux pieds des tours d’immeuble dans les cités du 93, des centres d’appel téléphonique ont vu le jour. Une « ubérisation » du trafic de stupéfiants « dans la droite ligne de l’ubérisation du monde » comme le dit un responsable du parquet de Bobigny. Et s’il n’y a pas encore d’application dédiée, le mode de commande, de livraison et de fidélisation sont les mêmes que ceux de la nouvelle économie.

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On est bien servi chez Ali / Crédits : Tommy Dessine

À la carte

Ce jour de grosse chaleur, Ali S., le patron du réseau, s’éponge le front avec son sweat-shirt comme un tennisman entre deux sets. Il a 25 ans. C’est un grand bonhomme à la peau vert olive qui parle en marmonnant comme s’il avait un paquet de Kleenex enfoncé dans la bouche. On ne comprend rien à ce qu’il dit. La présidente d’audience est obligée de lui faire répéter deux fois chacune de ses phrases.

Depuis quelques minutes, elle le questionne sur le chiffre d’affaires estimé de son business. Il prenait les appels des clients sur son portable qui voulaient se faire livrer de la cocaïne : 70 euros le gramme ; 60 euros quand le client prenait plusieurs grammes d’un coup ; 80 euros quand c’était une livraison dans le 16e arrondissement de Paris parce que là-bas, les gars ont de la thune. Pour la MDMA, qu’Ali S., appelle « la D », il fallait commander à l’avance. Il n’en avait pas toujours en stock. Pour le shit, pas moyen de se faire livrer à moins d’en commander pour 100 euros d’un bloc.

La magistrate dit :

« On connaît précisément votre chiffre d’affaires… 9.330 euros de drogue vendue sur une semaine… Sur la période des écoutes [téléphoniques], ça nous fait un chiffre d’affaires de près de 100.000 euros. »

Ali S. rentre la tête comme une tortue et marmotte une explication que personne ne comprend. La magistrate prend en exemple une autre semaine du mois de mai au cours de laquelle le call-center a fait 112 ventes, soit plus de 6.000 euros de chiffre d’affaires :

« 6.000 euros par mois nets d’impôts, Monsieur, beaucoup de monde le voudrait ! »

Ali S. refait le calcul de la juge et tente de l’embrouiller sur les montants : « Je peux pas faire 6.700 euros avec 112 boulettes, Madame ! » La juge s’agace :

« C’est pas les chiffres et les lettres, Monsieur. Ici, c’est un tribunal ! »

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Le call-center faisait de gros profits / Crédits : Tommy Dessine

C’est du lourd

Dans les nombreuses écoutes téléphoniques, elle en pioche quelques unes qui vantent la qualité de la cocaïne façon foire du vin au Super U. Un SMS envoyé aux clients : « Salut, ça va. Dispo ? J’ai du lourd ». Ou, une autre fois, à un client qui tergiverse au téléphone :

« Il faut aller à Bogota pour avoir mieux ! »

On lui demande des ristournes. Ali S. dit « non » la plupart du temps comme ce jour où Nico, l’un de ses clients réguliers demande un prix d’ami à 50 euros le gramme de CC. « C’est pour un mariage. » D’autant qu’il a acheté une vingtaine de grammes au cours de la semaine précédente. Ali S. refuse. Une autre fois, le 17 mai, deux autres clients, Manon et Tristan, demandent une remise « à 50 » quand ils paient d’ordinaire « 60 ». Manon a un bébé de sept mois mais elle jure aux policiers qui l’interrogent qu’elle a arrêté la cocaïne durant sa grossesse.

Ali S. est un malin. Il confectionne des doses de 0,9 gramme de cocaïne qu’il présente comme des boulettes de un gramme à ses clients. « Comme ça, avec dix grammes, on pouvait faire onze boulettes. » Il dit cela avec une franchise déconcertante, façon chef cuistot qui révélerait ses secrets de cuisine.

Il se fait plus évasif en revanche lorsque la conversation bifurque sur ses fournisseurs. Ali S. mâchonne ses phrases, impossible pour quiconque de saisir ce qu’il raconte. On le fait répéter. Encore. Encore. Enfin, une bribe d’histoire ressort.

Les écoutes téléphoniques ont permis de déterminer qu’il s’approvisionnait du côté de Chevilly-Larue, dans le Val-de-Marne.

« – Ils vous la [la cocaïne] vendent à combien ? A combien vous achetiez ?

– 30 euros le gramme.

– Vous achetiez par combien ?

– Par 100 grammes.

– 3000 euros alors. »

Ali S. marmotte et la juge a beau le faire répéter on ne comprend rien de plus.

Le portable d’Ali contenait 485 noms de clients quand les flics ont mis la main dessus. La magistrate lui demande comment il les a obtenus. Il répond avec, de nouveau, cette naïveté désarmante : « Bah, j’ai pris les numéros de la personne pour qui je bossais avant. » En somme, il a volé le fichier client de son ancien boss. Pour étoffer le répertoire, il fait appel à un « rapporteur d’affaires ». Un certain Jérémy à qui Ali S. promet 50 euros pour tout nouveau client.

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Pieds nickelés ou Pablo Escobar ? / Crédits : Tommy Dessine

Pieds nickelés ou Pablo Escobar ?

Depuis le début du procès, un garçon se tasse sur lui-même dans le box des accusés. Il est assis à quelques centimètres d’Ali S.. Idriss B., 21 ans, regarde la pointe de ses baskets comme un gosse dans le bureau du proviseur. Il porte un gros sweat noir avec le mot Lacoste qui lui barre la poitrine.

C’est lui qui faisait le livreur au volant d’une Audi A1 achetée sur le Boncoin. « La voiture de ses rêves », dira-t-il aux flics. Sur chaque vente, il prend une commission de 10 à 15 euros. La juge cite une journée où il vend 27 boulettes de CC, soit 270 euros dans sa poche. Le regard du prévenu quitte la pointe de ses chaussures :

« Mais ça, c’était des bonnes journées, Madame. Y’a des journées où on ne vendait que quatre boulettes… »

Il flambe. Quand la juge explique qu’il fume entre cinq et dix joints par jour, une dame dans le public laisse échapper un « putain ! » sonore qui fait sourire les gens qui l’entourent.
Un troisième homme, Karim E. M., un ami d’enfance d’Ali S., est accusé lui d’avoir pris les appels à la place de ce dernier durant quelques semaines. Le patron devait s’occuper de sa mère malade.

Le quatrième prévenu, la nourrice qui comparaissait libre, ne s’est pas présenté au tribunal. Dommage. On aurait aimé l’entendre raconter sa part de l’histoire. On l’a aperçu lors d’une audience précédente, le visage rouge d’alcool dans un costume trop grand et tout mou. Dejan G., 49 ans, d’origine yougoslave et sans le sou, était un client d’Ali S. Ce dernier dit : « C’était un ancien client. C’est lui qui s’est proposé [de faire la nourrice]. » Le patron du réseau lui verse 500 euros chaque mois pour que la nourrice paye son loyer. Il lui avance aussi de la coke. « C’est pas Cetelem mais un crédit à la consommation de drogue », s’étrangle la juge.

Dans le buffet de Dejan G., Ali S. installe un coffre fort fermé à clef pour que la nourrice ne vienne pas y piocher. Il n’a pas confiance. Les flics y ont retrouvé une balance, du matériel de conditionnement, une machine à faire le vide et à thermosouder.

Du ferme

Imperceptiblement, les bancs du public se sont garnis des amis et des proches des prévenus. Un type avec des soquettes grises dans des tongs Lacoste à gros crocodile s’est assis au tout premier rang à proximité d’un autre garçon et d’une jeune fille en robe rouge et aux créoles dorées. Un autre gars avec un t-shirt « Ici, c’est Paris » a gardé ses lunettes de soleil à cause de soucis aux yeux.

Il y a un petit couple âgé qui suit les débats avec stupeur et étonnement mêlés. Lui n’entend pas très bien malgré un sonotone à chaque oreille et met ses mains en coquillage pour capter les bribes d’explication d’Ali S.

Viennent le réquisitoire du procureur qui parle de « plusieurs kilos de cocaïne écoulés » et de « dégât pour la santé publique » et les plaidoiries des avocats. Trois garçons s’avancent de quelques rangs pour mieux entendre l’avocate d’Ali S. expliquer que son client ressemble plus à un Pied nickelé qu’à Stringer Bell.

Quand le verdict tombe, le procès a débuté depuis trois heures. Pour Ali S., 4 ans de prison ferme et 50.000 euros d’amende. Pour Idriss B., 18 mois de détention, révocation d’un sursis de six mois et 10.000 euros d’amende. Pour la nourrice, 18 mois de taule avec sursis. Pour Karim E. M., enfin, 1 an de prison en semi-liberté et 3.000 euros d’amende. Dans le public, c’est le tumulte : « Putain ! » « C’est n’importe quoi ! »

La jeune fille à robe rouge des premiers rangs s’étrangle avant de se faire expliquer que « semi-liberté », ça veut dire dormir en prison et être dehors en journée. Elle se détend, sourit même un peu.

Benalla reçu à la réception de la fête nationale saoudienne au Petit Palais à Paris…

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Benalla reçu en « guest star » à la réception de la fête nationale saoudienne au Petit Palais à Paris Alexandre Benalla était hier soir, lundi, à la célébration de la fête nationale saoudienne au Petit Palais à Paris. « Oui en guest star », ironise un participant qui n’en croyait pas ses yeux. « Et tous ces gens qui prenaient des selfies avec lui », renchérit une autre participante. pic.twitter.com/NqM00feCDg — Georges Malbrunot (@Malbrunot) 25 septembre 2018 Trouvé sur RT : L’ancien collaborateur d’Emmanuel Macron s’est rendu à une réception organisée par l’Arabie saoudite à Paris, visiblement en tant qu’invité. Par le passé, il avait été intégré dans le dispositif de protection de Mohamed ben Salmane. Le feuilleton Benalla est une source infinie de rebondissements, parfois quelque peu inattendus. Le journaliste Georges Malbrunot, spécialiste du Moyen-Orient pour Le Figaro, a ainsi révélé dans un message sur Twitter que l’ancien collaborateur d’Emmanuel Macron s’était rendu le 24 septembre à la célébration de la fête nationale saoudienne au Petit Palais à Paris. Et, selon le grand reporter, qui cite un participant interloqué, Alexandre Benalla y était même un invité de marque, présent en tant que «guest star». Ce dernier a même eu le loisir de goûter à sa nouvelle célébrité selon une autre participante, qui s’est étonnée de voir «tous ces gens qui prenaient des selfies avec lui». Si l’information a de quoi surprendre, l’ancien chargé de mission n’est pourtant pas un inconnu des sphères diplomatiques saoudiennes. Le 25 juillet dernier, reprenant une information du site Intelligence Online, Valeurs Actuelles avait en effet révélé qu’Alexandre Benalla avait été intégré dans le dispositif de protection de Mohamed ben Salmane, le prince héritier et vice-Premier ministre d’Arabie saoudite. Une intégration qui n’aurait rien eu à voir avec ses missions à l’Elysée, puisqu’elle se serait faite en 2015, alors qu’il travaillait encore dans le secteur privé au sein du groupe Velours, créé par d’anciens policiers et spécialisé dans la sécurité privée.

Aquarius : vers un pavillon du Vatican pour ? Le Vatican au service de l’islam ?

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Trouvé sur Valeurs Actuelles : Dans quelques jours, l’Aquarius ne pourra plus naviguer. Le Panama a annoncé samedi 22 septembre qu’il comptait retirer son pavillon au navire pour « non-respect (…) des procédures juridiques internationales ». Les ONG SOS Méditerranée et MSF, qui gèrent le navire, ont donc demandé « un acte politique » à l’Union européenne ou à un État membre afin de trouver une solution au pavillon de l’Aquarius. La clef viendrait du Vatican. Selon Frédéric Penard, directeur des opérations de SOS Méditerranée, qui a été interrogé sur la possibilité pour l’Aquarius de recevoir un pavillon du Vatican lors d’une conférence de presse, jeudi 27 septembre, à Rome, l’offre serait « bien accueillie ». « Nous n’avons pas directement contacté le Vatican. Il existe un registre d’immatriculation maritime au Vatican qui, selon moi, n’a pas été utilisé depuis plus d’un siècle », a-t-il déclaré rapporte LCI. Greg Burke, le porte-parole du Vatican, a déclaré ne pas avoir « dans l’immédiat » de commentaire à faire, mais Frédéric Penard a d’ores et déjà assuré que Sos Méditerranée « accepterait volontiers une proposition du Vatican, car [l’ONG a] besoin d’un pavillon pour que l’Aquarius poursuive sa mission en Méditerranée ». Depuis le début de la crise des migrants en Europe, le pape François a toujours défendu « l’ouverture », « la tolérance » et « l’accueil des migrants isolés et vulnérables », dénonçant les pays qui optent pour le « la division et l’affrontement » en préférant fermer leurs frontières.
Retrouvez cet article et l’info alternative sur : http://www.contre-info.com

Censure : Google et Apple obtempèrent à l’injonction d’un groupuscule juif d’extrême gauche…

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L’UEJF (ici son président en 2015) reprenant le slogan « je suis Charlie », symbole de « la liberté d’expression »… Un groupuscule gauchiste, l’Union des Étudiants juifs de France exige la censure d’internet et arrive à se faire obéir par les géants Google et Apple, qui retirent de leur magasin en ligne pour smartphones, une application d’information alternative. « L’UEJF se félicite du retrait de l’application ‘Égalité et Réconciliation’ d’Alain Soral du Google Play Store », écrit-elle dans un communiqué, parlant de « nouvelle victoire », après le retrait de l’application la semaine dernière du catalogue d’Apple. Ces deux retraits « permettent de faire appliquer le droit français [rien à voir – NDCI] pour contrer le déferlement de haine antisémite à travers les thèses propagées par Alain Soral », ajoute-t-elle. L’UEJF « appelle désormais Google à poursuivre son action en supprimant la chaîne YouTube d’Alain Soral qui comporte plus de 110.000 abonnés et en cessant de faire apparaître le site (…) des résultats de Google Actualités ».

Dette publique en hausse à 99,0% du PIB au deuxième trimestre , c’est vrai qu’avec des assiettes à 500 euros pièce les crèmes et le vélo de madame…ETC

DETTE PUBLIQUE EN HAUSSE À 99,0% DU PIB AU 2E TRIMESTRE

PARIS (Reuters) – La dette publique de la France au sens de Maastricht a augmenté de 5,2 milliards d’euros au deuxième trimestre pour s’inscrire à 2.299,8 milliards d’euros, selon les données publiées vendredi par l’Insee.

Elle représente l’équivalent de 99,0% du produit intérieur brut (PIB), un ratio en baisse de 0,3 point par rapport à fin mars.

Le montant publié initialement pour le premier trimestre, 2.255,3 milliards d’euros, soit l’équivalent alors de 97,6% du PIB, a été corrigé pour tenir compte de la décision de l’Insee d’intégrer à la dette publique celle de SNCF Réseau, pour 39,4 milliards d’euros, à partir de 2016.

La dette de l’Etat a, à elle seule, progressé de 19,5 milliards d’euros sur le deuxième trimestre pour s’élever à 1.828,4 milliards au 30 juin, précise l’Insee.

Outre la dette de l’Etat, la dette publique au sens de Maastricht inclut celles des administrations de sécurité sociale (211,9 milliards fin juin, soit une baisse de 11,7 milliards sur le trimestre), des administrations publiques locales (199,4 milliards, en retrait de 0,7 milliard) et des organismes divers d’administration centrale (60,1 milliards, en baisse de 2,0 milliards).

La dette nette des administrations publiques s’élevait à 2.085,0 milliards d’euros fin juin, soit 89,7% du PIB contre 80,6% au trimestre précédent, en hausse de 14,4 milliards d’euros sur trois mois, indique encore l’Insee.

(Yann Le Guernigou)

Les organisateurs ont décidé de ne pas lui donner son prix à cette jeune fille de 14 ans…

pas de prix

Allemagne – Le conseil municipal de Spire (Rhénanie-Palatinat) a organisé un concours de slams antiracistes. Chaque participant dispose de cinq minutes pour réciter leur texte. Le volume des applaudissements détermine le gagnant.

Le concours devait être un évènement contre le racisme et pour le respect de l’Autre, mais il a suscité protestations et indignations après qu’une jeune fille ait réussi à remporter le concours avec un poème qualifié de « xénophobe ».

Ida-Marie Müller, une adolescente de 14 ans et fille d’une députée de l’AfD, a récité un poème anti-immigration, qualifiant la chancelière Merkel de « dictateur ».

La jeune fille, qui portait un t-shirt avec le drapeau allemand, a vitupéré contre l’immigration de masse et le politiquement correct. Son slam était ponctué de paroles ironiques telles que : « Vive la bénédiction du multiculturalisme ! Le monde entier est ici ! Prions et ça marchera ! » ou « Aime ton prochain : l’assassin ! ».

Les migrants « sont venus de pays lointains grâce aux trafiquants », « ils viennent sans passeport mais avec leur téléphone portable ».

« Parce qu’il ne peut pas avoir de petite-amie, le migrant est toujours accompagné de son couteau » dit-elle.

La jeune fille tance ensuite « les syndicats de gauche », « les carriéristes », « les traîtres ».

Son micro a été coupé quelques instants lorsqu’elle s’est moquée du « courage » de ses concurrents qui ont récité leur texte antiraciste.

A la fin de son slam, la fille de la députée AfD a été très applaudie par l’assistance et a gagné le concours. Les organisateurs ont décidé de ne pas lui donner son prix…

Droite extrême (lol) : le « grand retournement » idéologique

droite extréme

Par le biais de chroniqueurs comme Eric Zemmour et portée par un mouvement plus profond, la droite extrême s’est imposée dans la bataille des idées en avançant une « pensée illibérale » et anti-68 nous explique le chef du service Débats au « Monde » Nicolas Truong.

La droite extrême s’est ainsi imposée dans la bataille des idées, et la « pensée anti-68 », comme dit le philosophe Serge Audier, tient le haut du pavé. « Le vent souffle à droite », constate la philosophe Elisabeth Badinter, alertée par les mouvements antiavortement et ceux issus de La Manif pour tous, rassemblés dans « la sainte alliance des réactionnaires » (Le Monde daté du 13 avril 2018). […]

Un renversement des valeurs du progressisme qui repose sur un « antilibéralisme intégral » (l’extension des droits de l’individu est associée au règne de l’illimitation de l’individualisme consumériste), une offensive axée sur « l’exaltation d’un peuple essentialisé » forcément méprisé par les élites, une guérilla conceptuelle tournée vers une critique obsessionnelle de « l’événement repoussoir » qu’est devenu Mai 68, sans oublier une « radicalisation des aversions » dominée par une hypertrophie du langage – par laquelle on assimile sans ambages le libéralisme ou le pédagogisme à des « totalitarismes ».

De Maurras à Gramsci, les références de ces pamphlétaires réactionnaires mêlent aussi bien des catholiques royalistes que des communistes révolutionnaires.

C’est pourquoi l’on peut entendre dans cette littérature « une pensée de droite dans un langage de gauche » […]

Les « progressistes » prêts à tout pour empêcher les populistes de gagner les élections

populistes

Les partis au pouvoir en Europe, tétanisés par la montée des partis “populistes”, comprenez les partis patriotes et identitaires qui refusent de voir disparaître leur patrimoine culturel, violent ouvertement la démocratie en faisant la chasse à leurs opposants.

Infographie: Ce que partagent les partis populistes européens | Statista

En Allemagne, c’est l’acharnement contre l’AfD, le parti de la droite identitaire, qui est devenu la priorité du moment.

Il suffit de lire l’excellent article de Soeren Kern, sur le site Gatestone Institute, pour mesurer combien les dérives anti-démocratiques de Merkel sont flagrantes.

https://fr.gatestoneinstitute.org/

L’assassinat d’un jeune Allemand à Chemnitz, par deux migrants d’origine syrienne et irakienne, crime que la police avait tenté de camoufler, a montré l’hypocrisie de la chancelière, qui refuse obstinément de reconnaître le désastre de sa politique migratoire.

Elle vient de limoger le chef de la sécurité intérieure, Hans-Georg Maassen, soupçonné de proximité avec “l’extrême droite”, mais surtout jugé coupable d’avoir nié toute chasse aux migrants lors des manifestations de Chemnitz organisées par l’AfD.

« Nous disposons de vidéos qui prouvent que des chasses à l’homme ont eu lieu, ainsi que des émeutes. La haine s’est exprimée dans la rue et c’est inacceptable dans un État constitutionnel comme le nôtre », a déclaré Merkel.

Or, aucune vidéo n’a permis de prouver qu’il y avait eu des violences contre les migrants. Maassen soupçonnait une manipulation de l’extrême gauche.

Mais en Allemagne comme en France, la droite identitaire est toujours présumée coupable et les migrants innocents… Et tous les mensonges, toutes les magouilles, toutes les provocations sont bonnes pour diaboliser les patriotes.

Le ministre de l’Intérieur, Horst Seehofer, également leader de la CSU, est le seul à pouvoir exprimer librement son opposition à Merkel.

Car sans la CSU, c’est l’éclatement de la fragile coalition construite par Merkel pour éviter de nouvelles élections qui verraient l’explosion de l’AfD, le parti honni.

Et que dit Seehofer ?

Que le fait de défiler à Chemnitz contre l’immigration, ne fait pas des manifestants des nazis. Et d’ajouter :

“L’immigration est la mère de tous nos problèmes”. Tout est dit !

Imagine t-on un Collomb s’exprimer ainsi chez nous ? Impensable.

Car en France, tout est fait pour détruire le Rassemblement national, principale force d’opposition et au coude-à-coude avec LREM, dans les sondages sur les élections européennes de mai 2019.

La diabolisation ayant fait long feu, le pouvoir veut se débarrasser du RN en usant du harcèlement judiciaire et de l’asphyxie financière.

Le RN a besoin de 9 millions pour mener la campagne des européennes.

Or, la justice a confirmé la saisie de la moitié des 2 millions de subventions publiques que devait toucher le parti au printemps. Une mesure confiscatoire prise à titre préventif, alors que l’affaire des emplois fictifs du Parlement de Strasbourg n’a pas été jugée ! Une première !

Ensuite, les 2,5 millions de subventions de l’État qui doivent arriver en novembre, couvrent à peine les dépenses de fonctionnement.

Il faudrait donc emprunter.

Mais dans notre démocratie modèle, patrie des libertés et des droits de l’Homme, aucune banque ne veut prêter au RN.

Or, le RN offre toutes les garanties nécessaires, puisque l’État rembourse toutes les dépenses de campagne. Il y a donc bien là une volonté de nuire au principal parti d’opposition, au mépris le plus total de la démocratie.

Lors des dernières élections européennes de 2014, le FN était arrivé en tête, devenant ainsi le premier parti de France, grâce au scrutin à la proportionnelle.

Un résultat que Macron ne veut plus revoir. Et il agira en conséquence.

De plus, la loi pour la confiance dans la vie politique, votée en 2017, interdit les emprunts auprès de banques extra-européennes ou auprès de micro-partis comme Cotelec. Impossible de faire appel aux banques russes.

Quant à la fameuse “Banque de la démocratie”, qui devait financer les partis en toute transparence, elle n’a jamais vu le jour. Comme par hasard, à la veille des européennes…

Tout cela est bien la preuve que toute cette législation ne vise qu’à asphyxier le RN et n’a rien à voir avec une opération “mains propres” qui viserait à assainir le financement des partis.

Comme dit Bruno Gollnisch, “nous sommes victimes d’un étranglement méthodique”.

La conclusion de tout cela est que, pas plus que Merkel, Macron n’est un démocrate.

Nous vivons dans une dictature du politiquement correct qui fait de tout patriote un présumé coupable, de tout parti identitaire un danger pour la démocratie.

Les partis au pouvoir feront tout pour le garder.

Mensonges médiatiques, harcèlement policier et judiciaire, législation liberticide, tout est parfaitement orchestré pour museler les patriotes et les souverainistes à travers toute l’Europe.

Mais gardons espoir.

Car à défaut de faire campagne avec des moyens financiers conséquents, le RN peut compter sur l’actualité dramatique du pays pour conforter son discours et ouvrir les yeux des patriotes sur le désastre de l’immigration et l’explosion de l’insécurité.

Une journée normale dans notre société multiculturelle paradisiaque :

https://www.bfmtv.com/police-justice/rodez-le-chef-de-la-police-municipale-poignarde-a-mort-1532215.html

https://www.bfmtv.com/police-justice/angouleme-un-bus-attaque-par-une-trentaine-de-jeunes-1532736.html

http://www.fdesouche.com/1078769-rhone-clip-sauvage-a-venissieux-onze-interpellations-dont-le-rappeur-marseillais-yl

Sans oublier le rappeur qui fait l’actualité du moment :

https://ripostelaique.com/pendez-les-blancs-ce-racisme-anti-blanc-que-toute-la-gauche-ose-contester.html

Tôt ou tard, les partis identitaires et patriotes, honteusement nommés partis « d’extrême droite », voire « partis néo-nazis », délogeront à jamais les partis immigrationnistes qui détruisent l’Europe et la civilisation occidentale.

On ne gouverne pas impunément contre le peuple. Ce dernier a toujours raison.

Jacques Guillemain

Angela Merkel trahie par ses propres troupes, au désespoir d’Emmanuel Macron…

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La défaite subie par la chancelière allemande au sein de son groupe parlementaire constitue un petit séisme qui enterre encore un peu plus les espoirs du président français, analyse Pierre Lévy, rédacteur en chef du mensuel Ruptures.

Angela Merkel vient d’essuyer un sérieux revers sur la scène politique intérieure allemande : un des ses plus proches soutiens, Volker Kauder, a été battu, le 25 septembre, par un quasi-inconnu lors du scrutin pour désigner le président du groupe parlementaire chrétien-démocrate (CDU/CSU) au Bundestag. Volker Kauder, qui occupait ce poste depuis 2005 – précisément au moment où Angela Merkel entrait à la chancellerie – était une nouvelle fois candidat à sa propre succession, mais n’a obtenu que 112 voix de la part de ses collègues, face à Ralph Brinkhaus (125 voix), jusqu’à présent vice-président du groupe, et spécialiste des questions budgétaires et financières.

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L’affaire est d’autant moins anodine qu’en Allemagne les présidents de groupe parlementaire jouissent d’un poids bien plus important qu’en France, quasiment à l’égal des dirigeants des partis eux-mêmes. L’événement est donc loin d’être anodin, et n’est pas sans conséquence à l’échelle européenne.

Il survient dans une République fédérale marquée par la fragilité politique de la coalition péniblement constituée en mars dernier. L’été a été rythmé par les polémiques entre la CDU et sa cousine bavaroise CSU à propos de la question migratoire, avec un Parti social-démocrate, troisième parti de la majorité, peinant à se faire entendre. Et le récent limogeage du chef du renseignement intérieur, qui s’est vu dans la foulée accorder une promotion, avant que cette décision ne soit finalement modifiée, a laissé un goût d’amateurisme et d’imprévoyance tout à fait contraire à l’image d’une chancelière assurant la stabilité du pays. La coalition a presque failli éclater.

Au-delà des péripéties, les observateurs constatent que c’est la formation bancale de la nouvelle «grande coalition», il y a six mois, qui ne cesse d’handicaper la solidité du gouvernement. Cette configuration a été le seul pis-aller trouvé par la classe politique face à la montée du parti AfD, souvent classé à l’extrême droite, devenu la première force d’opposition lors du scrutin de septembre 2017, avec 12,6% des suffrages. Il est désormais crédité de 17% des intentions de vote. Raison pour laquelle les partis au pouvoir redoutent comme la peste tout scrutin anticipé. Même si le patron du très influent hebdomadaire Der Spiegel, face au climat politique délétère, vient de signer un éditorial titré : «Des élections, maintenant !».

C’est la formation bancale de la nouvelle «grande coalition», il y a six mois, qui ne cesse d’handicaper la solidité du gouvernement

Pour sa part, le SPD n’a pas manqué d’enfoncer le couteau dans la plaie : l’un de ses dirigeants a jugé que la défaite de Kauder constituait «une révolte contre Merkel». Des son côté, la co-présidente du groupe AfD a adressé un compliment ironique et empoisonné au vainqueur : «Félicitations à nos collègues conservateurs, un pas dans la bonne direction. Merkel doit suivre.»

Certes, le nouveau patron du groupe CDU/CSU ne se réclame pas d’une ligne frontalement opposée à celle d’Angela Merkel. Certains analystes ont donc vu dans sa victoire plutôt un mouvement d’humeur des députés contre une chancelière hésitante et usée qu’une volonté de changement de cap. Reste qu’il s’était illustré par des positions particulièrement dures lors de la crise grecque, et n’hésite pas à affirmer son attachement à une doctrine budgétaire orthodoxe, celle-là même qu’Emmanuel Macron espérait voir adoucie avec le départ du précédent ministre des Finances, Wolfgang Schäuble.

Ralph Brinkhaus est également un proche du ministre de la Santé, Jens Spahn (38 ans) qui a pris ses fonctions en mars dernier. Ce jeune loup met en cause la ligne «modérée» de la chancelière, avec l’ambition, dit-on fréquemment à Berlin, de la remplacer un jour. Il symbolise, tant sur le plan financier que sociétal, l’aile «dure» des chrétiens-démocrates qui brûle d’en finir avec la politique jugée trop «centriste» de Madame Merkel.

Si, à court terme, il est peu probable que le coup de force surprise de M. Brinkhaus se traduise par un virage brutal, la question se pose à moyen terme. Notamment en termes de coalition. La ligne qui prévaut jusqu’à aujourd’hui au sein de la CDU (et de la CSU) est d’exclure toute alliance avec l’AfD – au nom de la lutte contre l’«extrémisme». Mais l’arithmétique est cruelle : l’assise de la «grande coalition» s’est réduite de scrutin en scrutin, et tout porte à croire que cette tendance va se poursuivre. L’alliance entre chrétiens-démocrates et sociaux-démocrates pourrait un jour ou l’autre ne plus suffire à constituer une majorité parlementaire – une perspective encore inimaginable il y a peu.

Dès lors, un changement au sein de la CDU pourrait rendre pensable la levée de l’excommunication de l’AfD. Pour l’heure, on n’en est pas là. Mais une échéance cruciale se rapproche : les élections régionales en Bavière se tiennent le 7 octobre. Si la chute annoncée de la CSU dans son fief – malgré ses efforts estivaux pour enfourcher les thèmes de l’AfD (sur les migrations) dans l’espoir d’affaiblir cette dernière – se confirmait, c’est tout le paysage politique d’outre-Rhin qui pourrait évoluer.

Et cela ne fait pas du tout les affaires du président français. Lors de son accession à l’Elysée, ce dernier ne cachait pas son ambition. Il voulait être celui qui «redonne du souffle» à une Union européenne confrontée à des crises «existentielles» sans précédent, et proposait en substance le marché suivant : la France redouble d’efforts (notamment d’austérité budgétaire) afin de devenir un élève modèle vis-à-vis de Bruxelles ; en échange, Paris gagnerait ses galons de co-dirigeant, avec Berlin, du renouveau de l’UE. Ce qui supposait, évidemment, que l’Allemagne fasse des concessions, comme par exemple un budget de la zone euro. Un compromis a minima avait été trouvé entre les deux dirigeants en juin dernier, très loin des espoirs de l’Elysée.

La défaite interne d’Angela Merkel rend désormais les rêves macroniens de moins en moins réalistes. Certes, à Berlin, on ne crie pas officiellement «Deutschland zuerst» (l’Allemagne d’abord), mais l’air du temps n’est plus aux trémolos sur la grande aventure européenne.

Pression des électeurs oblige – fût-elle diffuse.