Antifas, Black bloc : ils tentent de détruire les Gilets Jaunes

agresseurs de vincent Lapierre

L’esprit originel des Gilets Jaunes disparaît au fur et à mesure que les militants antifas et black bloc tentent de contrôler les cortèges. Casses, affrontements, agressions, intimidations, ils font de plus en plus parler d’eux. Au point de forcer les plus motivés à devoir éviter leur propre cortège. 

Ils étaient une petite dizaine à interrompre une interview samedi. Non pas en se mettant devant la caméra, ni en essayant de prendre la parole pour argumenter, mais en frappant puis en lynchant lâchement le journaliste et son cameraman. Derrière ce groupe, un drapeau rouge au symbole du mouvement antifa. Le reporter pris à partie n’est autre que Vincent Lapierre, « journaliste citoyen » comme il aime se présenter. Il est l’initiateur du Média pour tous, une WebTV participatif en pleine croissance. Si son travail n’est autre que « rapporter ce qu’il voit », il se distingue par des interviews, où chacun est libre de s’exprimer, qu’importe son rang et ses dires.

Une méthode de journalisme qui se distingue radicalement de la presse mainstream. C’est ce qui lui a donné un écho particulier parmi les Gilets Jaunes. Présent lors de chaque acte, c’est sans censure et sans jugement que les manifestants peuvent s’exprimer au micro qui leur est tendu. Alors, quand Vincent Lapierre décide de venir à Toulouse, dans la capitale de la mobilisation, de nombreux Gilets jaunes sont allés spontanément le remercier et le féliciter de son travail dans le cortège. Ce sont d’ailleurs des Gilets Jaunes qui ont exfiltré et protégé Vincent Lapierre et son équipe durant l’agression. Au final, le journaliste se rendra aux urgences, où il ressortira quelques heures plus tard, sans blessure grave.

Quelques minutes plus tard, au milieu de la place du Capitole, un groupe arborant le même drapeau que devant le musée des Augustins, scandent « Toulouse Antifa ». Le bruit de l’agression de Vincent Lapierre s’est rapidement répandu et un Gilet jaune, en guise de contestation et de soutien envers le journaliste, issu d’Egalité et Réconciliation, effectue une quenelle. Un groupe d’une dizaine de types se détache alors du cortège et le rouent de coups, jusqu’à l’intervention des Street Medic.

 

Un des leaders historique des Gilets Jaunes menacé

Nos équipes d’Infos-Toulouse l’avait rencontré pour la première fois au petit matin du 17 novembre. Il faisait encore nuit, la température ne dépassait pas 2°C et sur ce parking d’un supermarché de Colomiers, Raphaël était déjà là. Il aidait à l’organisation de l’Acte I et à la coordination avec les autres points de blocage dans le département. Depuis, il n’a pas lâché. Il fait même parti des co-organisateurs du cortège déclaré en préfecture pendant l’Acte XII, samedi 2 février.

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Le but de cette manifestation : « sécuriser tous les manifestants en cas de problème, être dans notre droit et montrer que l’on pouvait se rassembler pour nos revendications sans pour autant faire perdre une journée supplémentaire aux commerçants toulousains ». Une stratégie « d’apaisement » qui ne se veut pas « une division mais un moyen de crédibiliser le mouvement », notamment auprès des petits commerçants. « Nous avons émis nos conditions auprès de la préfecture. Nous voulions que les forces de l’ordre ne soient pas visibles, qu’il n’y ait pas d’utilisation de gaz lacrymogène et des LBD et qu’ils enlèvent leurs casques et leurs bouclier sur notre passage. Ils ont joué le jeu ».

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Si la stratégie du cortège était de jouer « l’apaisement », il ne fut pas l’unanimité. Un communiqué appelant à ne pas se rendre dans ce cortège a été diffusé au nom des Gilets jaunes toulousains, et surtout, de nombreuses menaces et insultes en tout genre ont été envoyées à Raphaël : « Qu’il ne mette pas les pieds à Jean Jaurès ! De toute façon il est repéré ! », « C… de militant Front National ». En cause, son passé militant, divulgué par le Canard du Midi. Il aurait aidé le Front National lors de campagnes électorales dans le Jura, il y a quelques années. « C’était dans ma vie passée et ça aurait dû rester dans le passé. Mon engagement auprès des Gilets Jaunes n’est pas politique. Si j’avais été socialiste, personne n’aurait rien dit ».

Face aux menaces « des antifas et des Black bloc » et à la divulgation de son identité, « Je ne referai pas la même chose samedi prochain. Ils veulent être dans la marginalité, la violence. Ils ne représentent pas le mouvement. », annonce t-il.

L’ultra-gauche, auxiliaire de police ? 

Dans une interview accordée à nos confrères de Breizh-Info, Vincent Lapierre analyse le rôle des antifas parmi les Gilets jaunes :

« Je constate que ces groupuscules font la pluie et le beau temps dans les cortèges des Gilets Jaunes toulousains et accomplissent un travail de police politique en excluant certaines personnes jugées « mal-pensantes ». C’est une dérive grave qui ne devrait pas être acceptée par les Gilets Jaunes, dont le profil sociologique est diamétralement opposé à ces fils de la bourgeoisie en révolte contre des nazis imaginaires. Ces chasseurs de fantômes peuvent bien sûr participer aux cortèges des Gilets Jaunes, mais qu’ils commencent par revêtir le Gilet Jaune, par la tenue mais surtout par l’esprit : les Gilets Jaunes sont le peuple de France tout entier qui est parvenu à surmonter le vieux clivage gauche-droite qui a stérilisé jusque-là toute opposition authentique à l’oligarchie. Suivant cette définition, les commissaires politiques mangent leur chapeau et défilent en silence, ou rejoignent Macron, qui est au final le bénéficiaire de toutes les divisions qui peuvent traverser le mouvement des Gilets Jaunes.
Leur radicalisation augmente à mesure que le peuple de France se rapproche de l’union authentique gauche-droite. Leur rôle objectif, conscient ou inconscient, est de creuser une tranchée entre les gens, entre les « racistes » et les « antiracistes ». Ce point de clivage est une invention totale. Ceux qu’ils qualifient de « racistes » ne le sont évidemment pas, ils ne font que dénoncer l’immigration incontrôlée organisée par et pour le grand capital contre les peuples. Et je précise : contre tous les peuples. »

Pour l’acte XIII, des affiches signées de militants d’ultra-gauche appellent à chasser des manifestations toute présence jugée « d’extrême-droite ». Les Gilets Jaunes laisseront-ils ces intolérants faire la police dans leur propre cortège ?

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Étienne Lafage.

 

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